Pourquoi je fais du podcast : La Toile sur Écoute

Pourquoi je fais du podcast : La Toile sur Écoute

2022.09.30

Chacun a ses raisons de prendre le micro. Peut-être souhaitez-vous partager une histoire inédite ou même créer une communauté et lancer un mouvement ? Quelle que soit votre raison, Acast pense que le podcast est le moyen idéal de faire entendre votre voix. 

A l’occasion de la Journée Internationale du Podcast 2022, nous avons interrogé les podcasteurs à travers le monde pour découvrir ce qui les font vibrer dans notre campagne “Pourquoi je fais du podcast”. Laissez-vous inspirer et découvrez ce qui motive les podcasteurs à réussir à continuer, ce qu'ils aiment dans le podcast et pourquoi ce média est si spécial pour les créateurs comme pour les auditeurs. 

Pénélope Boeuf est à la tête du studio La Toile sur Ecoute qui compte près d’une quinzaine de podcasts. En discutant avec la podcastrice, nous avons voulu comprendre comment elle parvient à avoir autant d’idées de podcasts, ce qui lui plait dans ce format et d’en savoir plus sur sa relation avec ses auditeur·ices. 

Commençons par une brève présentation de toi-même et de ton/tes podcast(s).

Hello, moi c’est Pénélope Boeuf, j’ai 38 ans et demi (oui je parle encore en demi), et j’ai créé il y a 3 ans (et demi)  La Toile sur Ecoute, un studio de podcasts.
J’ai commencé avec l’Arnaque, qui sont des chroniques courtes sur la vie d’une jeune trentenaire parisienne (mes histoires, quoi !). Puis j’ai créé pique parole (mon format préféré), puis 123 fiction (des vraies fictions audio), puis une collection de crousti (Crousti-Art, Crousti-Book, Crousti-History, Crousti-Celebrity).
Il y a aussi “Allons enfants de l’Apathie” le podcast de Jean-Michel Aphatie et plus récemment les Power Angels, une collection de 350 épisodes…
Ce qui me fait vivre c’est essentiellement les podcasts qu’on produit pour des marques (Meetic, Etam, Pierre Fabre, L’association des urologues…) ou pour des plateformes comme 21 jours Sans sur Amazon.

Quand as-tu commencé ton aventure dans l’univers du podcast ?

J’ai commencé l’aventure en 2019. J’avais fait 10 jobs différents en communication, marketing, brand content mais je n’étais pas à ma place et un jour, alors que je suis au chômage pour la 10ème fois de ma vie, je déjeune avec un ami qui me dit :

  •  “Pénélope, t’as une voix, t’es business, t’adores raconter des histoires, pourquoi tu ne lances pas ton studio de podcasts ? “
  • Pas con.

Et je me suis lancée.

Pourquoi as-tu choisi le podcast comme médium pour t’exprimer ?

Parce que j’aime m’exprimer avec la voix. Parce qu’on m’a toujours dit que j’avais une voix particulière. Parce qu’on se fait des films quand on entend une voix. On s’imagine plein de choses sur la personne, on projette, on fantasme, et donc quelque part on rêve. et ça, ça me plait.

D'après toi, qu'est-ce qui attire les créateurs dans les podcasts ? Et pourquoi y a-t-il de plus en plus d'auditeurs ?

Le fait qu’il n’y ait pas de barrières à l’entrée joue énormément. Tout le monde peut faire un podcast. Et tout le monde peut en faire un, de la façon qu’il le souhaite. Il n’y a pas de règles. Il y autant de podcast qu’il y a de podcasteurs. C’est une histoire de ton, de personnalité, de patte. On peut en faire ce qu’on veut, et ça plait beaucoup de ne pas se mettre de contraintes.
Pour les auditeurs, le fait que ce soit un média non exclusif est très séduisant.
On peut faire autre chose en même temps, c’est une alternative aux écrans, ça force l’imaginaire, et étonnement ça appelle à la déconnexion.
On est seuls avec cette voix qui nous parle et quelque part ça permet d’avoir un temps pour soi. 

Peux-tu nous dire ce que représente le podcast pour toi ? As-tu des histoires ou des anecdotes à nous partager sur ce que le podcast a apporté à ta vie ?

Attention, vous allez hurler mais je n’écoute pas beaucoup de podcasts pour moi.
Je fais déjà tellement de veille sur ce qui sort que je ne prends pas le temps d’en écouter pour mon kif personnel.
En revanche, le podcast a changé ma vie dans le sens où je dois prononcer ce mot au moins 55 fois par jour. Autant vous dire que mon vocabulaire a changé. Je me suis mise à parler d'hébergeur, de flux, de chaînes, d’épisodes, de vignettes, de CPM, de sponso, de spot, de host read. J’ai parfois l’impression d’avoir appris une nouvelle langue.

Ça m'a permis de faire de belles rencontres (Jean-Michel Aphatie, Les Power Angels…) et quand même se dire que tous les jours les gens écoutent vos histoires ça ne laisse pas indifférent. 

Quelle est ta relation avec tes auditeurs ?

Ma relation avec mes auditeurs n'est pas fluide car nous n’avons pas de plateforme pour communiquer. On a Instagram mais certains n’ont pas Instagram, donc ça limite et ce n’est clairement pas UX pour les conversations.
Mais si La Toile Sur Ecoute cartonne c’est grâce à eux. Je réponds donc toujours aux messages, parfois je noue des relations avec certains et c’est très cool !

Comment le podcast te permet de t’épanouir sur le plan créatif ?

Tout est possible dans le podcast, donc je m’essaie à de nouveaux formats, je me fixe des challenges quand je contacte des clients pour leur proposer du contenu qui sort un peu de l’ordinaire pour qu’ils sortent du lot mais aussi pour me faire plaisir car ça me fait bosser ma créativité !

Quels sont tes conseils pour quelqu’un qui voudrait se lancer à son tour en podcast ?

Fonce même si t’as peur.
Essaye, rate, recommence, et surtout ne lâche rien. Au début c’est dur, c’est long, ça demande de la discipline, du temps, un peu d’humilité parce qu’au départ personne ne t’écoute…  mais si tu t’accroches et que tu n’as pas peur de faire un truc qui te ressemble il n’y a aucune raison que ça ne marche pas.
Porte ton podcast sur ta tête. Parle en à tout le monde que tu croises, porte le haut et fort pour que tout le monde en entende parler. Tous les coups (respectueux) sont permis. Donne tout. Ça marchera.

Est ce que tu pourrais définir le “ton Pénélope Boeuf” ?

Le ton Pénélope Boeuf c’est du format court, du contenu original avec un ton authentique et incarné. C’est (censé être) drôle, aussi. C’est du divertissement. Même sur un sujet qui ne s’y prête pas, je suis convaincue qu’on peut y mettre du lifestyle et du divertissement, tout est une question de ton.